Bernardo de Worms
Nous sommes en l´année 797 et le règne de Charlemagne est sur le point d’atteindre son apogée. L’épée du monarque est devenue le garant de la stabilité de l’Église en termes de pouvoir séculier, mais aussi de son expansion au niveau de la domination spirituelle en Europe. Peu après, le pape Léon III le couronna empereur d’Occident. Cependant, dans une abbaye d’Allemagne, est conservé, protégé par le plus grand secret, un objet fabuleux qui, dit-on, donne un pouvoir illimité au Roi ; mais qui, pour cette raison même, suscite chez ses ennemis un désir immodérée de possession. À la mort du nonagénaire Ramiro, disciple du moine qui l’avait fait sortir d’Espagne pour éviter qu’il ne tombe entre les mains des musulmans et dont la réputation de magicien toutpuissant avait fait de lui son redoutable gardien, fut déchaînée dans l’abbaye, parmi les différents groupes d’espions à la solde des grandes puissances de l’époque, une lutte cruelle pour s’en emparer ou, du moins, pour l’utiliser à leur propre profit. Pour ce faire, ils n’hésiteront pas à assassiner et à torturer. Mais lorsqu’ils parviennent enfin à se trouver devant l’objet tant convoité, ils meurent systématiquement, car ils ne connaissent pas la clé qui leur aurait permis de l’utiliser correctement. Bernardo, un jeune novice récemment arrivé au monastère, finira par la découvrir.